Lily au Pays Blanc (suite et fin...)

-       Ah, je vois...

-       Qu’est-ce que tu vois ?

-       C’est pas compliqué !

-       Non d’une ampoule, tu pourrais m’aider ?

-       Je pense...

Lily commençait à s’impatienter. Mais qui était ce modèle là venu de nulle part qui trouvait des solutions à tout? Ça faisait des jours qu’elle y réfléchissait.  Mais la jolie voiture cabossée lui expliqua son plan. Lily écoutait, rétroviseurs aux aguets. Ingénieux ! Attendez de voir.

-       C’est bien simple, il faudrait se cotiser pour acheter une remorque. Ce serait bien plus aisé pour se balader. Je connais un garagiste dans le coin. Problème numéro 1 éradiqué. Ensuite, laisse-moi réfléchir...

-       Je n’en crois pas mes oreilles... Mais les grands fatigants, ne pourrait-on pas... les envoyer se promener avec la remorque ?

-       C’est une idée.

-       Comment ça une idée, mais oui c’est une idée. Elle est brillante. On les emmènerait dans la montagne et hop, largage en pleine nature. En attendant, on prépare quelques lois très strictes pour les enfants.

-       C’est une idée. Je dois avouer que c’est une bonne idée.

-       Ah, merci !

-       Mais le soleil ? Ce n’est pas une mince affaire que celle-là.

-       J’avoue.

Les deux petites voitures n’en restèrent pas là, elles déplacèrent montagnes et collines pour rapporter la remorque près des immeubles surchauffés. Les enfants en écarquillaient les mirettes derrières les vitres embuées. Les grands fronçaient les sourcils. Cette histoire prenait une mauvaise tournure. Ce n’étaient tout de même pas les enfants qui allaient faire la loi. Ah oui, mais par les temps qui courent...

Ce ne fut pas une mince affaire. Lily fit preuve de multiples artifices. Elle attira les grands avec une invitation en bonne et due forme. Une promenade en forêt. Ils n’y virent que du feu. On ne sait pas bien quand ils rentreront. En attendant, les enfants rigolent bien et écrivent leurs premières lois. Des livres entiers.

Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, ce jour-là, le soleil pointa le bout de son nez à l’improviste entre deux nuages. On ne s’expliqua jamais bien pourquoi. Peut-être attendait-il qu’on aide un peu les enfants. Il apportait son soutien. Il promit même de revenir bientôt. Lily et son amie, ce soir-là, sirotaient un café pour décompresser.

-       Mais, comment tu t’appelles ?

-       Moi ?

-       Oui, toi bien sûr, pas le Pape.

-       Diego

-       Oh...

Lily rougit. Diego lui fit voir 36 chandelles avec ses phares.  La fin de l’histoire ?

Lily se maria et eut beaucoup de petites voitures pas toutes cabossées. Tout est bien qui finit bien me direz-vous ? Vous n’avez pas bien compris. Ça commençait pas trop mal, mais y’avait mieux. Et, l’histoire est loin d’être finie.

Oups, la morale, la morale ! Rien n’est jamais si sombre et compliqué... Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Bonne nuit les petits !